兰波 地狱一季貳

兰波 地狱一季貳

2015-01-26    10'13''

主播: 法语猫Elodie

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介绍:
À quatre heures du matin, l'été, Le sommeil d'amour dure encore. Sous les bocages s'évapore L'odeur du soir fêté. Là-bas, dans leur vaste chantier, Au soleil des Hespérides, Déjà s'agitent - en bras de chemise - Les Charpentiers. Dans leurs Déserts de mousse, tranquilles, Ils préparent les lambris précieux Où la ville Peindra de faux cieux O, pour ces Ouvriers charmants Sujets d'un roi de Babylone, Vénus ! quitte un instant les Amants Dont l'âme est en couronne. O Reine des Bergers, Porte aux travailleurs l'eau-de-vie, Que leurs forces soient en paix En attendant le bain dans la mer à midi ¯¯¯¯¯¯¯¯ La vieillerie poétique avait une bonne part dans mon alchimie du verbe. Je m'habituai à l'hallucination simple : je voyais très franchement une mosquée à la place d'une usine, une école de tambours faite par des anges, des calèches sur les routes du ciel, un salon au fond d'un lac ; les monstres, les mystères ; un titre de vaudeville dressait des épouvantes devant moi. Puis j'expliquai mes sophismes magiques avec l'hallucination des mots ! Je finis par trouver sacré le désordre de mon esprit. J'étais oisif, en proie à une lourde fièvre : j'enviais la félicité des bêtes, - les chenilles, qui représentent l'innocence des limbes, les taupes, le sommeil de la virginité ! Mon caractère s'aigrissait. je disais adieu au monde dans d'espèces de romances : Chanson de la plus haute Tour Qu'il vienne, qu'il vienne, Le temps dont on s'éprenne J'ai tant fait patience Qu'a jamais j'oublie ; Craintes et souffrances Aux cieux sont parties. Et la soif malsaine Obscurcit mes veines Qu'il vienne, qu'il vienne, Le temps dont on séprenne Telle la prairie À l'oubli livrée, Grandie, et fleurie D'encens et d'ivraies Au bourdon farouche Des sales mouches. Qu'il vienne, qu'il vienne, Le temps dont on s'éprenne J'aimai le désert, les vergers brûlés, les boutiques fanées, les boissons tiédies. Je me traînais dans les ruelles puantes et, les yeux fermés, je m'offrais au soleil, dieu de feu. "Général, s'il reste un vieux canon sur tes remparts en ruines, bombarde-nous avec des blocs de terre sèche. Aux glaces des magasins spendides ! dans les salons ! Fais manger sa poussière à la ville. Oxyde les gargouilles. Emplis les boudoirs de poudre de rubis brûlante..." Oh ! le moucheron enivré à la pissotière de l'auberge, amoureux de la bourrache, et que dissout un rayon !
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